jeudi 15 mai 2014

Manifestation des taxis motos



Les revendications 
Les motards, qui exercent pour nombre d’entre eux sous le statut de profession libérale, sans licence mais dans le respect du décret du 11 octobre 2010 relatif au transport public de personnes avec conducteur, et de la loi 2009-888, demandent :
- la fin de la réservation obligatoire, avec en corollaire le droit de stationner dans les gares et aéroports,
- une véritable formation au métier, qui permettrait de mettre fin aux pratiques douteuses de certains conducteurs nuisant à l’ensemble de la profession,
- la suppression des sanctions draconiennes dont ils sont l’objet : 15.000 euros d’amende et le risque d’un an d’emprisonnement s’ils sont pris en flagrant délit de « racolage », par la police des taxis, dans les gares et aéroports.
- la fin des contrôles abusifs des forces de l’ordre, devenus systématiques depuis plusieurs mois, selon plusieurs motards.
Information et réservation 


dimanche 4 mai 2014

Le prix des plaques de taxis parisiens s'effondre

Selon la profession, la concurrence des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) explique la chute des tarifs.





C'est une mauvaise nouvelle pour les chauffeurs en activité, une bonne pour ceux qui veulent embrasser la profession: le prix des plaques des taxis parisiens a littéralement chuté ces derniers mois. Selon les chiffres de la Préfecture de police, compilés par les syndicats professionnels, il affiche une baisse de 25 % depuis janvier 2013, à 190.000 euros la plaque. «La crise économique mais aussi la concurrence des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) explique cette situation, se désole Yann Ricordel, directeur général de la plate-forme des Taxis Bleus. Rien qu'en février, le tarif de la licence a chuté de 11 % par rapport à janvier.» Les taxis disposent en effet d'un instrument fiable pour mesurer l'attrait de leur profession: le cours de «l'autorisation de stationnement», autrement dit la licence, document délivré à Paris par la Préfecture de police.
Paradoxe: cette autorisation est attribuée gratuitement mais son titulaire peut la céder à titre onéreux. Pour obtenir ce document sans bourse délier, il faut patienter entre 15 et 18 ans. Les plus pressés l'achètent et les cours fluctuent logiquement en fonction de l'offre et de la demande. En ce moment, c'est donc marée basse: le cours qui culminait à 240.000 euros en janvier 2013 s'est effondré.
Les plaques sont le plus souvent vendues de gré à gré, sur les forums professionnels ou par l'intermédiaire des syndicats. «Les ventes ont baissé sensiblement ces derniers temps, à cause des mesures proposées par le rapport Thévenoud pour redéfinir les relations entre VTC et taxis, souligne Nordine Dhamane, de FO. En d'autres temps, pendant la guerre d'Irak par exemple, les prix avaient nettement baissé à cause de craintes sur la sécurité qui avaient limité les voyages aériens.»

La Côte d'Azur flambe

Le prix des plaques parisiennes est toutefois loin d'être d'un record: la Côte d'Azur affole tous les compteurs et il est assez difficile de s'y installer. «À Nice ou à Cannes, les transactions peuvent atteindre 350 000 euros, assure Jean-Pierre Sobrero, président d'Allo Taxis niçois. Ici tout est plus cher qu'ailleurs, le taxi comme l'immobilier». Et le faible nombre de plaques (437) ne tire pas les prix à la baisse sur la Riviera!
À Paris, 17.736 taxis sont officiellement répertoriés. «C'est plutôt 18.500 plaques, croit savoir Yann Ricordel. On accorde plus de 700 plaques par an dans la capitale mais les comptes évoluent tout le temps.» Environ 80 par mois, confirme FO. Un chiffre qui a connu des fluctuations très brutales. «En 2008, par exemple, des cadres licenciés ont investi leurs indemnités pour s'installer», note un spécialiste. Les prix ont alors grimpé.
La baisse actuelle du cours des plaques arrive à point nommé: c'est une façon de justifier, a priori, le mécontentement que pourrait provoquer l'évolution future de la réglementation.

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